Toutes les recherches du Centre d’Economie Sociale sont conçues pour affiner la connaissance de l’entreprise sociale et de l’économie sociale, qu’elles soient sous la forme de recherches fondamentales, de recherches-actions, de thèses de doctorat, de post-doctorat ou autre.
Longtemps méconnues et sous-estimées, les réalités de l’économie sociale ont été (re)découvertes à partir des années 1970-80. Pour crédibiliser ce nouvel objet scientifique, diverses approches conceptuelles et théoriques ont été forgées visant à saisir les traits spécifiques de ce « troisième secteur » distinct des secteurs privé et public traditionnels : « non-profit sector », « voluntary organizations », économie sociale, économie solidaire, et plus récemment, le concept d’entrepreneuriat social et les modèles d’entreprises sociales.
A travers leurs rôles et leurs formes organisationnelles spécifiques, les entreprises sociales sont confrontées à des défis propres en ce qui concerne la gouvernance et la gestion des ressources humaines, domaines qui ont en commun d’étudier la contribution des personnes et des parties prenantes à la définition et la réalisation des missions organisationnelles. Quels sont dès lors les modèles spécifiques de gouvernance et de gestion des ressources humaines dans le contexte des entreprises sociales ?
Comme toute organisation, les entreprises sociales font face à des besoins de financement et doivent, si elles veulent pérenniser leur existence, trouver les ressources nécessaires pour couvrir leurs coûts de production. Leur modèle financier à la fois hybride (combinaison de ressources marchandes, publiques ou philanthropiques) et en constante évolution (contractualisation des financements publics, nouvelle philanthropie, mobilisation de l’épargne citoyenne, nouveaux instruments financiers).
Lorsqu’une entreprise se donne pour priorité la réalisation d’une mission sociale à travers une activité économique, évaluer sa performance s’avère particulièrement complexe. Les ratios financiers et les tableaux de bord traditionnels ne suffisent plus, ni pour piloter ce qu’on appelle l’impact social, ni pour le valoriser auprès des différentes parties prenantes. La recherche dans ce domaine est indispensable pour stabiliser les définitions, clarifier les enjeux, co-construire les méthodes et discerner les indicateurs pertinents.
Notre société fait face à d’importants défis dans de nombreux secteurs : énergie, alimentation, logement, mobilité, santé, environnement… Ces besoins sociaux mal ou peu satisfaits rendent l’innovation nécessaire pour apporter des solutions efficaces à ces enjeux complexes auxquels ni l’Etat, ni le marché ne peuvent répondre seuls. Les entreprises sociales, de par les caractéristiques qui leur sont propres, semblent démontrer une capacité d’innovation importante pour faire face à ces enjeux.
L’urgence climatique et la croissance des inégalités nous obligent aujourd’hui à repenser en profondeur nos modes de production et de consommation. Dans ce contexte, la recherche contribue, aux côtés des initiatives locales et citoyennes, à avancer sur les chemins de la transition écologique, économique et sociale.
Aujourd’hui, la philanthropie est bien plus que la traditionnelle « charité ». Ses modalités sont très diverses (investissement à impact social, crowdfunding, social impact bonds, mécénat de compétences, etc.) et rencontrent les nombreux besoins de financement et de développement des entreprises sociales. Avec l’arrivée de nouveaux acteurs et de nouvelles pratiques, ce domaine de recherche est en plein essor, afin d’assurer au mieux la rencontre entre philanthropes, investisseurs et bénéficiaires, et de cerner les enjeux liés à ces ressources privées.